Comprendre
Cette rubrique t’informe sur les différents moyens d’agir en prévention des cancers avec quelques messages clés et recommandations complémentaires pour prendre soin de toi.
Le dépistage
Le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers Auvergne-Rhône-Alpes est le seul acteur régional missionné par le Ministère de la Santé pour organiser les programmes de dépistage des cancers du sein, du cancer colorectal et du cancer du col de l’utérus en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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- Le dépistage du cancer du col de l’utérus est important même lorsqu’on est vacciné contre le HPV (papillomavirus) car le vaccin ne protège pas contre tous les types de papillomavirus responsables du cancer du col de l’utérus.
- Le dépistage est recommandé pour les femmes de 25 à 65 ans :
- Frottis de dépistage de 25 à 29 ans (2 prélèvements normaux à un an d’intervalle puis tous les 3 ans).
- Test HPV de dépistage tous les 5 ans de 30 à 65 ans.
- Le mois d’octobre est un mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, on parle d’ « Octobre Rose » !
- Les femmes de 50 à 74 ans reçoivent un courrier d’invitation en vue de réaliser une mammographie de dépistage du cancer du sein tous les 2 ans.
- Le mois de mars est marqué par la sensibilisation au dépistage du cancer du côlon et du rectum, on parle de « Mars Bleu » !
- Le test de dépistage est recommandé, tous les 2 ans, de 50 à 74 ans. Il permet de détecter à un stade précoce une lésion précancéreuse ou un cancer, ce qui augmente les chances de guérison.
- Il consiste en la réalisation d’un test immunologique rapide et indolore, à faire chez soi en prélevant un échantillon de selles à envoyer au laboratoire de biologie médicale afin de déceler la présence de sang dans les selles. Si le résultat de ce test est positif (4,5 % des cas), une coloscopie sera alors prescrite.
Même si à l’heure actuelle il n’existe que ces 3 programmes de dépistage organisés en France, il est possible de dépister d’autres types de cancers.
- Il est possible de détecter de manière précoce une lésion ou un grain de beauté susceptible d’évoluer en cancer de la peau. N’hésite pas à en parler avec ton médecin !
- Chaque année, au mois de mai, est organisée une semaine nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau.
- La prostate est une glande de l’appareil urogénital masculin, située sous la vessie, en avant du rectum. Elle entoure le canal de l’urètre qui conduit l’urine de la vessie vers l’extérieur.
- Un cancer de la prostate est exceptionnel chez les hommes de moins de 50 ans (0,5% des cas), il touche principalement les plus de 70 ans.
- Le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’est pas démontré car les études scientifiques ne s’accordent pas sur le fait qu’il puisse permettre d’éviter des décès liés au cancer de la prostate. Actuellement, il n’est donc pas recommandé en France de dépistage systématique chez les hommes ne présentant pas de symptômes.
- Deux examens de dépistage sont tout de même possibles : le toucher rectal ou un dosage du PSA (antigène prostatique spécifique).
La vaccination
Certains virus, bactéries et/ou parasites sont des facteurs de risque de cancer chez l’homme. En effet, 16% des cancers dans le monde (un cancer sur 6) ont une origine infectieuse avec une différence importante entre l’Europe (7% des cancers) et les pays en voie de développement (23%).
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- L’infection à l’hépatite B est un facteur de risque de cancer du foie, elle peut être prévenue par la vaccination.
- Chez l’homme, les cancers du foie et de l’estomac constituent un grand nombre des cancers attribuables aux infections (Helicobacter pylori, virus hépatite B ou C).
- L’infection aux HPV est l’une des trois principales maladies sexuellement transmissibles (MST) après l’herpès génital et les Chlamydias.
- C’est également le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus.
- La vaccination contre certains virus HPV est le moyen préventif le plus efficace. Elle est recommandée pour tous les jeunes âgés (filles et garçons) de 11 à 14 ans révolus (= jusqu’à la veille du 15ème anniversaire).
- Il est également possible d’effectuer un « rattrapage vaccinal » : les jeunes qui ne sont pas encore vaccinés peuvent le faire de 15 à 19 ans révolus (= jusqu’à la veille du 20ème anniversaire).
- La vaccination contre les papillomavirus est également recommandée chez les patients immunodéprimés aux mêmes âges que dans la population générale, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus (= jusqu’à la veille du 20ème anniversaire).
L'alcool
- L’alcool est la 2ème cause évitable de mortalité par cancer.
- La consommation d’alcool augmente le risque d’avoir un cancer des voies aérodigestives supérieures, de l’œsophage, du foie, du sein chez la femme et du colon.
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- Aucun type d’alcool n’est plus à risque qu’un autre, c’est l’alcool pur (éthanol) consommé qui expose au risque de développer un cancer, quelle que soit la quantité.
- Le « Dry january » ou « défi de janvier » est un défi qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de Janvier. L’application « Try Dry » permet d’avoir un soutien pendant ce challenge et tu peux également consulter le site pour avoir plus d’informations www.dryjanuary.fr
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Le tabac
- Le tabagisme tue environ 6 millions de personnes par an dans le monde.
- Depuis 2016, chaque année au mois de novembre c’est le « Mois Sans Tabac » ! De nombreux défis sont organisés pour t’aider à arrêter de fumer.
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- Le tabac, premier polluant de l’air intérieur, est le premier facteur de risque de cancer du poumon et de cancer de la vessie. Il est également responsable de nombreux autres cancers (ORL, oesophage, estomac, colon, foie, pancréas, col de l’utérus, etc.).
- Le tabagisme passif est également un cancérogène avéré pour l’homme.
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L'arrêt du tabac
- Ne pas fumer est le meilleur moyen de réduire le risque de cancer lié au tabac.
- La consommation de tabac pendant la grossesse expose le fœtus à des risques de cancers, l’arrêt du tabac est ainsi fortement recommandé pendant la grossesse.
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Tu souhaites arrêter de fumer ? Tu as besoin de soutien pour tenir bon ? Télécharge gratuitement l’appli Tabac info service, tu auras un vrai coach à portée de main : www.tabac-info-service.fr/je-me-fais-accompagner/je-telecharge-l-appli
L'environnement
- Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé cancérogène pour l’Homme la pollution atmosphérique, les particules fines et les gaz d’échappement des moteurs diesel, et estime que cette pollution est responsable de la survenue de certains cancers tels que le cancer du poumon et le cancer de la vessie.
- En mars 2015, le glyphosate (herbicide), le malathion et le diazinon (insecticides) ont été classés cancérogènes probables pour l’Homme (groupe 2A) par le CIRC.
L'air intérieur
- Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz dangereux qui peut être mortel ; il ne se voit pas et ne sent rien. Il provoque des maux de têtes, nausées, fatigue (à faible dose), et dans les cas les plus graves le coma voire le décès. Il est le résultat d’une combustion incomplète lorsque l’on fait brûler n’importe quel combustible : bois, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole… Il se propage très vite surtout en milieu clos. Chaque année, ce gaz toxique est responsable d’une centaine de décès en France.
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- Le radon, gaz radioactif d’origine naturelle, incolore et sans odeur, est la 2ème cause de cancer du poumon, derrière le tabac et devant l’amiante : 9,8% de cas de cancer du poumon seraient dus à l’exposition au radon. Il s’accumule dans les espaces clos et peu ventilés.
- Les moisissures sont des champignons qui polluent l’air intérieur, ils peuvent entraîner des problèmes respiratoires (par exemple, de l’asthme).
- Pour améliorer la qualité de l’air intérieur que tu respires, il est recommandé d’ouvrir tes fenêtres pour aérer ton logement au moins 10 minutes par jour dans chaque pièce (de préférence tôt le matin ou tard le soir), ne pas boucher les entrées et sorties d’air, vérifier et entretenir les systèmes de ventilation du logement, et faire attention à la qualité de l’air intérieur lors de travaux.
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Le soleil
- L’exposition aux rayonnements UV peut provoquer deux types de cancers de la peau : les carcinomes cutanés (90% des cas), qui se soignent bien mais peuvent laisser des cicatrices ; et les mélanomes, tumeurs malignes du système pigmentaire qui se développent à partir des mélanocytes (cellules qui fabriquent la mélanine, responsable de la pigmentation de la peau).
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- Plus de 80% des cancers de la peau sont causés par des expositions excessives aux rayonnements UV.
- Une forte exposition au soleil pendant l’enfance ou l’adolescence augmente le risque de mélanome.
- Le risque de mélanome augmente de 75% quand l’utilisation d’appareils de bronzage artificiel débute avant l’âge de 35 ans. A noter que l’accès aux cabines UV est interdit aux mineurs et vivement déconseillé à tous.tes.
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L'alimentation
- Environ un tiers des cancers pourraient être évités en modifiant son alimentation, en augmentant son niveau d’activité physique et en maintenant un poids optimal.
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- Le surpoids et l’obésité, la consommation de boissons alcoolisées, la consommation excessive de viande rouge/ charcuteries et de sel sont des facteurs de risque de cancer.
- L’activité physique, l’allaitement et la consommation de fruits et légumes sont des facteurs protecteurs contre les cancers.
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L'activité physique
- L’activité physique ce n’est pas que le sport, cela concerne tous les mouvements réalisés dans la vie quotidienne.
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- Pour un adulte (malade ou non), il est recommandé de pratiquer une activité physique cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée 30 minutes par jour, 5 fois par semaine, couplée avec deux séances de renforcement musculaire dans la semaine et des exercices d’assouplissement.
- Pour les enfants et les adolescents, il est recommandé de pratiquer une activité physique cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée 60 minutes par jour, tous les jours.
- Pratiquer une activité physique régulière permet de réduire la fatigue et d’améliorer la qualité de vie.
- Pratiquer une activité physique est recommandée pendant et après les traitements contre le cancer.
- Il est recommandé de limiter les périodes prolongées de sédentarité (temps passé assis ou allongé, en dehors du sommeil) en marchant quelques minutes toutes les 2h.